• "Les petites patries" Jaurès ..."Les imbéciles heureux qui sont nés quelque part" Brassens... "Origines "Amin Maalouf

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    "LES PETITES PATRIES"

    (extrait)

    "Les petites patries" Jaurès ..."Les imbéciles heureux qui sont nés quelque part" Brassens... "Origines "Amin Maalouf

     

    "Les petites patries" Jaurès ..."Les imbéciles heureux qui sont nés quelque part" Brassens... "Origines "Amin Maalouf"Quand M.Poincaré ne profane pas ou ne "vulgarise" pas tout au moins le souvenir de la noble amitié de La Boétie et de Montaigne, quand il n'évoque pas "la ligne bleue des Vosges" pour se dispenser de prononcer une parole nette et vigoureuse de laïcité à la Ligue de l'Enseignement, il glorifie "les petites patries".

    On sait qu'il a fait de la Lorraine sa chose: c'est sa Lorraine. Il a daigné aussi découvrir le Limousin. Et enfin il s'est aperçu que Toulouse avait des traditions de culture et d'art. J'oubliais de dire qu'il a célébré comme il convient l'équilibre de l'esprit girondin; encore une province; encore une petite patrie.

    Oui, mais si M.Poincaré avait le droit ou le goût d'avoir des idées, s'il ne s'arrêtait pas toujours dans ses formules conventionnelles, élégantes et prudentes, au point où commencent la vérité hardie et le péril, il constaterait qu'à la fin de l'ancien régime les provinces, les "petites patries", étaient tombées en un déplorable état de langueur. détresse financière, détresse intellectuelle, détresse morale. 

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    Amin Maalouf: 
    préface de son autobiographie:ORIGINES

    "D’autres que moi auraient parlé de « racines »… Ce n’est pas mon vocabulaire. Je n’aime pas le mot « racine », et l’image encore moins. Les racines s’enfouissent dans le sol, se contorsionnent dans la boue, s’épanouissent dans les ténèbres ; elles retiennent l’arbre captif dès la naissance, et le nourrissent au prix d’un chantage : « Tu te libères, tu meurs ! »

     Les arbres doivent se résigner , ils ont besoin de leurs racines ; les hommes pas. Nous respirons la lumière, nous convoitons le ciel, et quand nous nous enfonçons dans la terre, c’est pour pourrir. La sève du sol natal ne remonte pas par nos pieds vers la tête, nos pieds ne servent qu’à marcher. Pour nous, seules importent les routes. Ce sont elles qui nous convoient-de la pauvreté à la richesse ou à une autre pauvreté, de la servitude à la liberté ou à la mort violente. Elles nous promettent, elles nous portent, nous poussent, puis nous abandonnent. Alors nous crevons, comme nous étions nés, au bord d’une route que nous n’avions pas choisie.(...)"

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