• La méthode dialectique (notes en cours de rédaction)

     La méthode dialectique (en cours de rédaction)Lever de Terre sur la Lune

    Jacques Monod

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    En terminale math-physique, au lycée, j'avais entrepris de lire, en franc-tireur, le livre de Jacques Monod :  "Le hasard et la nécessité". A l'époque, il y avait encore des cours de philosophie (1heure /semaine), optionnels cependant, et suivant chaque lycée, ouverts aux étudiants en math et sciences. Heure hebdomadaire salutaire qui faisait exploser le côté carcéral de l'internat et la sécheresse de l'enseignement scientifique (grand respect d'autant plus justifié à mes professeurs). 

    Après Nietzsche et son "éternel retour" qui ne m'avait pas convaincu, ce livre -respect au grand chercheur mis à part- me chagrina car il fermait pour moi tout enthousiasme, plombant l'humanité dans des déterminismes, tel Pascal, le janséniste qui disait dans ses Pensées: « Le silence éternel de ces espaces infinis m’effraie.»- néanmoins admirable et grand mathématicien- et déplorait l'incapacité de l'homme à rester assis dans une chambre, source de son malheur.

    Le principe II de la thermodynamique (CarnotClausius) prévoit la mort thermique de l'Univers, espace clos.

    Engels ne clôt pas l'affaire: pages 30-31...

    Microsoft Word - dialectique_nature.doc (marxists.org) 

    "C'est à partir de masses tourbillonnantes de vapeur incandescente, dont le mouvement livrera peut-être ses lois quand les observations de plusieurs siècles nous auront éclairés sur le mouvement propre des étoiles, que se sont développés, par contraction et refroidissement, les soleils et les systèmes solaires innombrables de notre univers-île, que limitent les cercles d'étoiles les plus reculés de la Voie lactée. De toute évidence, cette évolution ne s'est pas produite partout à la même allure. L'existence dans notre système stellaire de corps obscurs, qui, n'étant pas de simples planètes, sont donc des soleils refroidis, s'impose de plus en plus à l'astronomie (Maedler) ; d'autre part (selon Secchi), une partie des taches nébuleuses gazéiformes appartiennent à notre système stellaire en qualité de soleils encore inachevés, ce qui  - soleils aussi bien que planètes et satellites, - règne au début cette forme du mouvement de la matière que nous appelons chaleur. Il ne peut être question de combinaisons chimiques des éléments, même à une température comme celle qui est, aujourd'hui encore, celle du soleil ; dans quelle mesure la chaleur s'y transforme en électricité ou en magnétisme 1, l'observation assidue du soleil le montrera; quant au fait que les mouvements mécaniques qui se produisent à la surface du soleil ont uniquement pour origine le conflit entre la chaleur et la pesanteur, on peut le considérer dès maintenant comme acquis. Les différents corps se refroidissent d'autant plus vite qu'ils sont plus petits. Satellites, astéroïdes, météores en premier, comme ce fut le cas de notre lune qui est morte depuis longtemps ; les planètes plus lentement; le corps central en dernier lieu. A mesure que le refroidissement s'accentue, le premier plan est de plus en plus occupé par le jeu des formes physiques du mouvement se convertissant l'une en l'autre, jusqu'à ce qu'enfin soit atteint un point à partir duquel l'affinité chimique commence à se faire sentir, les éléments, jusque-là chimiquement indifférents, se différenciant chimiquement l'un après l'autre, acquérant des propriétés chimiques, se combinant entre eux. Ces combinaisons changent continuellement avec l'abaissement de la température, qui influe différemment non seulement sur chaque élément, mais encore sur chaque combinaison particulière d'éléments, avec le passage, - en fonction du refroidissement, - d'une partie de la matière gazeuse à l'état liquide d'abord, à l'état solide ensuite, et avec les nouvelles conditions ainsi créées. La période où la planète porte à la surface une écorce solide et des accumulations d'eau coïncide avec celle à partir de laquelle sa chaleur propre le cède de plus en plus à la chaleur qui lui est envoyée du corps central. Son atmosphère devient le théâtre de phénomènes météorologiques au sens où nous entendons ce mot aujourd'hui ; sa surface, le théâtre de changements géologiques, dans lesquels les sédimentations provoquées par les précipitations atmosphériques l'emportent de plus en plus sur les effets extérieurs, lentement décroissants, du noyau intérieur en ignition. Si enfin la température s'équilibre au point que, au moins sur une portion considérable de la surface, elle ne transgresse plus les limites à l'intérieur desquelles peut vivre l'albumine 2, les conditions chimiques préalables étant par ailleurs favorables, il se forme du protoplasme vivant. Ce que sont ces conditions préalables, nous ne le savons pas encore aujourd'hui ; mais cela n'a rien de surprenant, puisqu'on n'a même pas établi jusqu'ici la formule chimique de l'albumine 3, puisque nous ne savons mê-  me pas combien il y a de corps albuminoïdes chimiquement différents et qu'on a appris depuis quelque dix ans seulement que l'albumine absolument sans structure exerce toutes les fonctions essentielles de la vie : digestion, élimination, mouvement, contraction, réaction aux excitations, reproduction. Il a probablement fallu des millénaires pour que se présentent les conditions qui ont permis le progrès suivant et dans lesquelles cette « albumine informe a pu produire la première cellule en constituant un noyau et une enveloppe. Mais avec cette première cellule, c'était la base de la constitution morphologique du monde organique qui était elle-même donnée. ...."

    Friedrich Engels  dans la "dialectique de la nature" :

    ''Autant, dans la première moitié du XVIIIe siècle, la science de la nature était supérieure à l'antiquité grecque par le volume des connaissances et même par le classement de ses matériaux, autant elle lui était inférieure en ce qui concerne l'emprise de la pensée sur ces matériaux, la conception générale de la nature. Pour les philosophes grecs, le monde était essentiellement quelque chose qui était sorti du chaos, qui s'était développé, qui était le résultat d'un devenir. Pour les savants de la période que nous considérons, il était quelque chose d'ossifié, d'immuable : quelque chose qui, pour la plupart d'entre eux, avait été créé d'un seul coup. La science était encore prise profondément dans la théologie. Partout elle cherche et trouve comme principe dernier une impulsion de l'extérieur, qui n'est pas explicable à partir de la nature elle-même. ''

     

     Ilya Prigogine:

    Le chaos créateur, les systèmes dissipatifs, entropie et néguentropie, les bifurcations...En se refroidissant, dans son expansion, l'univers issu du big bang (très haute température) voit se former des étoiles, des galaxies, des planètes, des nébuleuses...

    Et si les trous noirs, "jardiniers de l'univers", selon certaines revues, recyclaient la matière 'morte' en énergie, réensemençant l'univers par projection de puissants rayons très énergiques?...

     

    Stephen Jay Gould

    cf: Article de la revue "epsilon" N°9 mars 2022"Les espèces peuvent apparaître d'un coup!" Confirmation par les transposons de la thèse de Gould et Eldredge sur "L'équilibre ponctué"?... 

    Gould, celui qui m'a réconcilié avec l'humaine condition, la mienne. Il manque cruellement aujourd'hui.

    Selon moi, "l'équilibre ponctué" enrichit Darwin sans le "déboulonner", pratique à la mode bien commode pour certains bien intentionnés.

    Télécharger « Evolution Vers une apprroche dialectique.pdf »

     

     "Nous devons emprunter ce que tant de grands penseurs nomment une approche dialectique, mais que les modes américaines récusent, en y dénonçant une rhétorique à usage politique. La pensée dialectique devrait être prise plus au sérieux par les savants occidentaux, […]. Les questions qu’elle soulève sont […] les questions de l’opposition entre réductionnisme et holisme qui sont à présent si brûlantes dans tous les domaines de la biologie (où les explications réductionnistes ont atteint leurs limites et où, pour progresser, il faudrait de nouvelles approches pour traiter les données existantes, au lieu d’accumuler encore davantage de données). Lorsqu’elles se présentent comme les lignes directrices d’une philosophie du changement, […] les trois classiques de la dialectique illustrent une vision […] dans laquelle le changement est une interaction entre les composantes de systèmes complets, et où les composantes […] sont à la fois les produits du système et des données que l’on fait entrer dans le système. Ainsi la loi des « contraires qui s’interpénètrent » témoigne de l’interdépendance absolue des composantes, la « transformation de la quantité en qualité » défend une vision systémique du changement, qui traduit les entrées de données incrémentielles en changement d’état, et la « négation de la négation » décrit la direction donnée à l’histoire, car des systèmes complexes ne peuvent retourner exactement à leur état antérieur ».

    S. J. Gould, Un hérisson dans la tempête, 1987

     

    La structure de la théorie de l'évolution

    Stephen Jay Gould

    • Gallimard 
    •    
    • 5 Octobre 2006 
    •  

    En 1972, Stephen Jay Gould bouleversa l'orthodoxie darwinienne - autrement appelée la " théorie synthétique de l'évolution ". Il formulait la théorie de l'équilibre ponctué : le changement, au cours des temps géologiques, ne s'était pas fait de manière graduelle, comme l'avait soutenu Darwin, mais par des phases de stabilité suivies de phases de changement rapides, permettant l'apparition de nouvelles espèces. Cette thèse, largement confirmée aujourd'hui, a conduit S. J. Gould à réexaminer la théorie darwinienne et à la repenser profondément. L'ouvrage, fruit de ce travail de réflexion et de conceptualisation, est le livre fondateur d'une nouvelle théorie de l'évolution, à partir d'un élargissement du darwinisme. Selon Darwin, la sélection naturelle n'agissait qu'au niveau des organismes individuels. Gould prend en compte de nombreux autres niveaux, dont, particulièrement, le niveau des gènes, en dessous de celui des organismes ; et le niveau des espèces, au-dessus des organismes - gènes ou espèces étant considérés en tant qu'entités individuelles. Par ailleurs, à l'encontre de Darwin, Gould tient que la sélection naturelle n'a pas, seule, déterminé toutes les formes prises par les espèces dans le tableau général de l'évolution, mais qu'elle a souvent agi de pair avec l'orientation de la variation. Ainsi Gould insiste sur le rôle des gènes architectes (dits " gènes homéotiques "), qui canalisent le développement des organismes selon les mêmes grandes lignes dans la plupart des embranchements. Il montre également l'importance d'un autre facteur de l'évolution : l'exaptation, ou mode d'édification des traits fondé sur le changement au cours du temps de leur fonction adaptative, certains d'entre eux pouvant passer d'un statut de non-adaptation à un statut adaptatif. Ce dernier point n'avait pratiquement pas été pris en compte par Darwin. Enfin, les grandes tendances observables dans le tableau général des formes animales au cours des temps géologiques (la " macroévolution ") ne peuvent pas se déduire par simple extrapolation des phénomènes étudiés par les biologistes de l'évolution au sein des populations animales vivantes (la " microévolution "), contrairement à ce qu'avaient postulé Darwin et les néodarwiniens. En effet, les espèces se comportent comme des entités individuelles les unes par rapport aux autres, et sont soumises, à leur propre niveau, à des processus de sélection, de dérive aléatoire ou de changement directionnel. Ainsi, au niveau des espèces, apparaissent des " propriétés émergentes " ou des " valeurs compétitives émergentes ", qui ne se réduisent pas à celles des organismes qui les constituent. Ces phénomènes sont l'apport le plus original de la nouvelle théorie proposée par Gould dans une démonstration qui mêle, pour le plus grand plaisir du lecteur, anecdotes éclairantes, exemples fondamentaux et histoire des sciences.

    Transposons...Confirmation génétique du véhicule des équilibres ponctués?

    cf: Article de la revue "epsilon" N°9 mars 2022:  "Les espèces peuvent apparaître d'un coup!" Confirmation par les transposons...

     

    Yves Coppens:

    "MORE IS DIFFERENT" 

    Son discours d'entrée au Collège de France: "Histoire de l'homme et changements climatiques" Collège de France-Fayard

     

     

    Télécharger « Yves Coppens Les origines de l'homme.pdf »

     

    Claude Lévi Strauss 

    Télécharger « Lévi Strauss anthropologie structurale.pdf »

    Le "structuralisme" contre l'histoire, contre l'évolution. Retour à l'éternel retour nietzschéen?

    François Dosse

     "L'histoire en miettes" (Braudel, Levi Strauss, Gurvitch... contre l'historialité, l'évolution...)

    Télécharger « François Dosse l'histoire en miettes.pdf »

     

     Sven ORTOLI et Jean-Pierre PHARABOLD

    "Le cantique des quantiques" 

     La physique quantique, indétermination à la place d'incertitude, l'intuition commune mise en défaut....

    Et selon Ian Steward, la césure "monde classique" et "monde quantique" ne serait plus si évidente... Des gouttes d'huiles se comporteraient comme des particules?...

    Robert HAVEMANN

    "...la nature, objet de notre connaissance, est elle aussi un processus sans fin. Elle génère sans cesse du nouveau. ...nous aurons toujours devant nous  un monde différent?"

     

    "Dialektik ohne Dogma"

    10_fevr_EXPOSE_Havemann_Hegel_dialectique_mecaQ_conf_25_01_13-2.pdf (ekladata.com)

     

    Hegel: pour Marx, son maître...

     Dialectique de la nature, Engels - Matière et Révolution (matierevolution.fr)

     Microsoft Word - dialectique_nature.doc (marxists.org)

     

    FUKUYAMA

    "La fin de l'histoire"- "Le dernier homme" : autour de la dialectique "maître et esclave", le thymos (besoin de reconnaissance chez Platon).

    Ambiguïté car s'il explique la lutte des classes, il expliquerait la domination d'une minorité sur la majorité, voire celle d'un seul, dictateur...

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